Le monde du deux-roues connaîtra des changements notables à partir de l'année 2024 avec la mise en place d'un contrôle technique pour les motocyclettes qui devrait intervenir entre le 15 janvier et le 15 mars.
Cette mesure vise, notamment, à améliorer la sécurité routière et protéger l'environnement par la réduction des émissions polluantes. Quelles sont donc les raisons qui ont poussé à instaurer cette réglementation ? Voyons cela ensemble.
Obligations européennes en matière de contrôle technique
Mettre en œuvre un système de contrôle technique des véhicules à deux roues est une nécessité pour se conformer aux obligations fixées par l'Union européenne.
En effet, la France fait partie des derniers pays de l'UE à ne pas avoir de contrôles techniques obligatoires pour les moto. Dès lors, l'instauration de ce dispositif permettra au pays d'être en accord avec les normes européennes.
Sécurité routière : un aspect crucial pour les utilisateurs de deux roues
L'une des raisons principales justifiant ce nouvel encadrement concerne la sécurité des usagers sur les routes. Les statistiques montrent que les accidents impliquant des véhicules à deux roues tendent à augmenter ces dernières années et même s'ils représentent moins de 2% du parc automobile, ils constituent près d'un tiers des tués sur la route.
Ainsi, il devient impératif de prendre des mesures pour limiter ce chiffre et garantir un meilleur niveau de sécurité pour les motocyclistes.
Un contrôle qui permettra de vérifier les éléments essentiels pour la sécurité
Les accidents sur nos routes peuvent être causés par divers facteurs. Le non-respect du code de la route en est le principal responsable, mais les problèmes techniques liés au deux-roues peuvent également les provoquer.
Avec l'introduction du contrôle technique moto, les propriétaires de ces véhicules devront s'assurer que leur engin répond à une série de critères relatives à la sécurité. Parmi celles-ci, on peut citer :
- La fonctionnalité complète des équipements d'éclairage;
- L'efficacité du système de freinage;
- L'état des pneumatiques;
- Le bon fonctionnement des dispositifs de signalisation;
- Les performances du moteur, notamment en matière d'émissions polluantes.
Sensibiliser sur l'entretien régulier du véhicule
Bien qu'il soit impossible d'éliminer totalement les risques inhérents à la circulation en deux roues, on peut les réduire significativement en effectuant un entretien régulier.
Ce contrôle technique, annoncé pour une mise en place entre janvier et mars 2024, obligera donc les utilisateurs de moto à adopter de bonnes pratiques d'entretien afin de garantir un véhicule toujours sécuritaire et sans danger pour soi-même et pour les autres.
L'importance de l'entretien préventif
Cette réglementation a aussi pour but de rappeler aux motards que l'entretien d'un deux-roues ne doit pas être négligé. Il est essentiel d'effectuer des contrôles préventifs à intervalles réguliers, afin de s'assurer du bon état général du véhicule et de détecter tout problème éventuel pouvant nuire à la sécurité routière.
Un impact positif sur l'environnement
En plus d'être bénéfique sur le plan de la sécurité, cette mesure contribuera également à réduire notre empreinte environnementale.
Les deux roues, notamment les anciennes générations, sont connus pour générer davantage de gaz polluants que les autres types de véhicules tel que les voitures.
En imposant un contrôle technique qui vérifie, entre autres, les niveaux d'émissions polluantes, on encourage les usagers à effectuer les réparations nécessaires ou même à changer leur engin pour un modèle moins impactant sur l'environnement.
Pour toutes ces raisons, l'introduction d'un système de contrôle technique pour les véhicules à deux roues apparaît comme une réponse adaptée aux enjeux actuels en matière de sécurité routière et de préservation de l'environnement.
Reste désormais à savoir comment ce dispositif sera déployé concrètement et quelles seront les modalités pratiques pour les propriétaires de motocyclettes, qui devront se conformer à cette nouvelle réglementation prévue entre le 15 janvier et le 15 mars 2024.